Leur rencontre ~ Julia & Nathan

Nathan adorai son métier, il se levait tous les matins avec le sourire aux lèvres, la perspective d'une nouvelle journée en compagnie de ces animaux le faisait se lever chaque jour. C'était l'une des rares personnes qui aimaient et s'épanouissait dans son travail. Soigner ces petites - et grosses - bêtes étaient pour lui tout aussi important que de soigner un être humain. Ces êtres étaient déjà enfermés toute la journée, parfois même dans de mauvaises conditions, c'était impératif qu'ils reçoivent un bon traitement. Alors, Nathan se leva et se prépara pour une nouvelle journée de boulot. Loin d'être une corvée pour lui, c'est d'un pas léger qu'il déjeuna et s'habilla. L'avantage de son métier était qu'il n'avait pas d'uniforme à porter, il mettait ce qu'il avait envie - bon, s'il se ramenait en smoking, même les hippopotames se moquerait de lui mais bon. Son métier nécessitait parfois de saisir l'animal, de batailler avec lui pour lui prodiguer des soins. Le jean et le tee-shirt était pour le vétérinaire la meilleure tenue pour exercer : pratique et confortable.


Ce matin-là, il avait rendez-vous avec les jaguars, il devait simplement entrer dans l'enclos, lancer une fléchette tranquillisante sur l'animal à soigner, puis attendre qu'il s'apaise pour le porter jusqu'au cabinet. Alors, Nathan entra dans l'enclos, il fit bien attention à ne pas quitter la clôture, il ne fallait pas affoler les jaguars. Il tira la fléchette sur le jaguar, c'était un enfant, il devait lui faire des analyses de sang et un petit contrôle de routine, rien de bien grave, mais essentiel néanmoins. Il s'approcha du jeune jaguar pour le porter, il se pencha pour le soulever et le prendre dans ses bras. Nathan fléchit les genoux, passa ses deux mains sous le flanc de l'animal et le souleva. Seulement, il n'était pas encore complètement endormis, et dans un élan de protection, il bougea les pattes, griffes sorties, et toucha l'épaule du vétérinaire. Ce dernier lâcha brutalement l'animal, qui tomba au sol avec un couinement, et cria de douleur. Heureusement, par mesure de sécurité, il n'était pas autorisé à pratiquer seul, un assistant vétérinaire, formé aux cas extrêmes et urgents entra pour l'aider.

Comme Nathan saignait abondamment, il dû aller à l'hôpital, laissant son collègue s'occuper seul de l'animal. Nathan s'en voulait terriblement de l'avoir lâché, et s'il était blessé ? Il pensa à ça tout le long du trajet. Il avait commis une erreur de débutant, il s'était comporté comme un novice et s'en voulait à présent. Il entra aux urgences avec l'aide de l'urgentiste et s'assit là où on lui dit de patenter. Un pansement tenu avec du scotch médical empêchait le sang de coller à flot, mais il coulait quand même, laissant au sol une flaque rougeâtre. Même si ça faisait un mal de chien, il resta calme et attendit patiemment que quelqu'un vienne le soigner, lui. L'ironie du sort, il devait soigner un petit jaguar, et c'est lui qui devait se faire soigner à présent.