Le contexte

PARIS, le 24 mai 2016

Mon cher Zackary,

Comme depuis toujours, je vis à Paris. Une ville qui comprend en tout 2 265 886 d’habitants. 269 486 d’entre eux sont en couple, 50 965 sont sur le point de divorcer, 12 157 s’embrassent et 3 741 font l’amour. Et moi, je suis là, à regarder bêtement tous ces gens qui s’aiment et à écrire ces choses stupides. Oh, en fait, je ne t'écris pas vraiment, j'écris ce que j'ai envie de faire avec toi...

Je vois ces hommes et ces femmes, marchants main dans la main, des étoiles plein les yeux. Ils semblent comme deux inséparables, tu sais ces oiseaux que nous avions acheté lorsque tu es venus passer quelques jours à Paris.
Mais je vois aussi ce jeune homme, qui attend patiemment sa fiancé, mais au fond de sa poche son portable vivre, et une femme l'attend ailleurs. Il l'a trompe, et elle ne voit rien. Comme j'aimerais lui dire à cette pauvre femme, comme j'aimerais le taper cet homme! Jamais je n'aurais osé te faire ça, et je pense que jamais tu ne te serais permis d'aller voir ailleurs si tu étais resté à mes côtés.
Mais ce n'est pas tout. Je vois aussi ces hommes et ces femmes, qui se baladent dans la ville tout sourire, mais qui une fois chez eux ne peuvent pas se passer de violence. Je l'ai vu, elle, porter la main sur son mari. On dit toujours que les femmes sont battues, mais cet homme là ne vit plus, il tente de survivre.
Et puis il y a ces hommes et ces femmes, qui vont voir à gauche puis à droite. Ils sont mariés, fiancés, ou célibataires, et parfois veufs. Mais ils s'en fichent, et ils me dégouttent... Si seulement je pouvais les faire souffrir comme ils font souffrir les autres...

M'enfin... Tout ceci pour te dire que Paris est toujours la même, et tu me manques de plus en plus, chaque jours et chaque secondes. Reviens vite, je t'en supplie... Sinon qui sait comment je finirais? Tu ne seras pas mon inséparable, et je ne veux pas aller de gauche à droite... Aide moi!

Elise.